L’histoire de Vallière
La communauté de communes Creuse Grand Sud a diligenté deux équipes d’étudiants en licence valorisation du patrimoine. Ces prospections ont donné lieu à deux mémoires (disponibles en Mairie pour lecture). Une des étudiantes (Susie Martin) est resté pour son stage de fin d’études sur notre commune afin d’approfondir nos connaissances de certains villages et ainsi imprimer des documents à destination des touristes (Hussard, Puy Judeau sont sur la liste…).
VALLIERE a une origine gallo-romaine. Son nom Vallaria est venu de vallis.
Le cimetière gallo-romain dit de St Bonnet, aux limites de la commune de VALLIERE et de St YRIEX-LA-MONTAGNE, atteste la réalité de la colonisation romaine.
En 626, Vallaria figure dans un partage de terre à ROYERE. Un atelier monétaire y exista à la fin du VIIè siecle (au cabinet des médailles de la bibliothèque nationale sont conservés deux tiers de sou d’or portant la légende Vallaria ou Vallari vico et le nom du monétaire Glavion).
Au X ème siecle, VALLIERE devient le chef lieu d’une vicairie importante. L’agglomération unique comprit assez vite deux paroisses et partageant deux églises; VALLIERE, qui subsiste encore et St-Séverin, dont l’église fut vendue en 1825 et démolie en 1828.


Sous Henri III, en mars 1576, l’église de VALLIERE fut mise à sac par les reîtres du Duc d’Alençon, frère du Roi.
Deux incendies considérables y détruisirent, le 4 janvier 1676, plus de cinquante maisons, et dans la nuit des 19 et 20 mai 1716, dix-sept habitations. Le 21 octobre 1761 enfin, VALLIERE qui avait été troublée par de nombreuses rencontres entre gabelous et faux-sauniers, vit passer le reste de la bande de Mandrin.
L’église de St MARTIN-DE-TOURS a été construite au XIII ème siecle et rénovée au XVè siecle. Devant l’entrée à gauche du portail se tient un lion de granit terrassant un homme.
Cette sculpture était autrefois sur l’un des pilastres du cimetière qui entourait l’église et dans lequel, en 1858, lors de la création de la place actuelle, on a mis à nu jusqu’à trois couches de sépultures, celles-ci étaient dans des sarcophages amincis aux pieds, comportant un emplacement pour la tête, sans couvercles et paraissant dater du XII ème siecle.
A gauche du portail est exposé un sarcophage. Le tombeau que l’on voit à l’intérieur serait celui de Louis II d’Aubusson, Seigneur du Château de La Villeneuve, mort en 1534.
Sur la place, devant l’église, se dresse au-dessus de la fontaine le buste de Pierre d’Aubusson, grand maître de l’ordre de St Jean de Jérusalem, et cardinal, mort le 3 juillet 1503, dont des membres de la famille habitèrent au XV ème siecle le Chateau de La Villeneuve.
Mémoires de la Sté des Sciences Naturelles et Archéologiques de la CREUSE – Louis Lacrocq – 1935
