L’Eglise de Vallière
son histoire
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 9 août 1942.
Selon une bulle du pape urbain II, l’agglomération de Vallière-Saint Séverin, aurait compté trois églises en 1096.
Saint Séverin était une paroisse distincte de Vallière (alors que c’est devenu un quartier du bourg aujourd’hui), eut son église désaffectée au début de la révolution, puis elle fût vendue et démolie en 1826-1828. Il en reste une croix sur la place de Saint Séverin.
L‘église de Vallière par ses dimensions témoigne de l’importance passée du bourg. En effet celui-ci, jusque vers 1750, avec relais de poste à la Prade et ensuite au Fraisse, se situait sur la grande route de Clermont à Limoges, qui venant de Felletin, passait par le Compeix pour atteindre Sauviat. Nombreux étaient à Vallière voituriers et aubergistes, ces derniers hébergeant parfois des pèlerins allant à Compostelle qui chassés d’Auvergne par les intempéries, s’efforçaient de rejoindre à Saint Léonard » la voie limousine ». Une statuette du XVIème siècle représentant Saint Jacques en tenue de pèlerin, en provenance de Vallière est conservée au musée de Guéret.
Par ailleurs Vallière et Saint-Séverin, partagées entre les seigneuries de la Villeneuve et de La Farge, étaient le siège jusqu’à la révolution de deux justices de ressorts étendus qui faisaient vivre des hommes de loi ou apportaient un complément de ressources à de très nombreux « praticiens ».
L’église de Vallière placée sous le vocable de Saint Martin de Tours a été construite au XIIème siècle puis refaite au XVème siècle. quelques éléments remontent au XIIIème siècle : grand portail, bénitier à l’entrée (inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques ) murs et pilastres des première et cinquième travées.


L’église de Vallière placée sous le vocable de Saint Martin de Tours a été construite au XIIème siècle puis refaite au XVème siècle. quelques éléments remontent au XIIIème siècle : grand portail, bénitier à l’entrée (inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques ) murs et pilastres des première et cinquième travées.
Trois chapelles : au nord la première chapelle est dédiée à la Vierge.
La seconde, chapelle de la Villeneuve est ainsi nommée car les seigneurs de La Villeneuve, les d’Aubusson, auxquels succédèrent par alliance les Nadaillac, qui se considéraient être fondateurs de l’église s’y faisaient inhumer.
Dans la chapelle de la Seauve au sud ce sont les Brandons, bourgeois détenteurs du fief de la Seauve qui étaient inhumés.
Sous le second empire a été construit l’escalier d’accès au portail principal après qu’en 1861 a été supprimé le cimetière entourant l’édifice. Jusqu’alors on descendait du cimetière dans la nef très sombre par deux marches, les tombes dominant de plusieurs mètres les rues avoisinantes.
En 1866 a été ouverte la grande baie du chevet ornée de deux vitraux figurant Saint Martin et Saint Séverin. C’est vers cette époque que fut installé l’orgue, il a été restauré en 1985, sa partie instrumentale a été classée monument historique en 1982. précédemment l’accompagnement musical des offices était fait à l’ophicléide par l’instituteur Antoine Conchon.
Du mobiler antérieur à la révolution il ne subsiste rien, en effet en 1793 la société populaire détruisit « tous les emblèmes de la féodalité et tous les signes de la superstition religieuse et fanatique » y compris le rétable exécuté en 1731. Quand avec le concordat l’église fut rendue au culte en 1800, seule une statuette de la Vierge en cuivre et émail, vendue par la suite, avait échappée au saccage.
En 1811 un décret impérial autorisa la commune à établir pendant 3 ans un centime additionnel pour financer l’achat d’objets nécessaires à la célébration et à la confection d’une statue de Saint Martin partageant son manteau, réplique de celle qui avait été brûlée en 1793. Statue qui a disparu suite à un vol.
Les statues paraissant du XVIIIème siècle représentant l’Assomption et saint Radegonde, révérée surtout à la « bonne fontaine » de la Fondinaut, ont dû être achetées vers 1840.
Bien que composite, l’église Saint Martin n’en constitue pas moins un ensemble architectural harmonieux.
Les actions récentes et en cours :
L’Eglise a bénéficié d’un programme de travaux de 2015 à 2017 : maçonnerie, charpente, beffroi. Tout ne se voit pas malheureusement mais ce sont de gros travaux qui ont été entrepris. Ce programme de travau a bénéficié d’aide financière : l’Etat, le Conseil Régional, le Conseil Départemental, la fondation du Patrimoine, la Sauvegarde de l’Art français.
En 2020, les statues de Saint Sébastien et de Sainte-Radegonde ont été restaurées par Laure de Guiran. Le financement a été acquis par l’Association REV de Vallière.
En automne 2020, l’horloge, retrouvée lors des travaux et assez rare est partie en restauration en Haute Garonne… Chantier à suivre…
